Cette étude s’intéresse aux impacts des matériaux d’isolation à base de polyuréthane et des produits ménagers qui contiennent cette substance sur la qualité de l’environnement intérieur (QEI). Les chercheurs se sont intéressés aux impacts des différents composants des produits d’isolation et ménagers (isocyanate, polyol, retardateurs de flammes, agents gonflants, catalyseurs) de manière individuelle ainsi qu’à leurs émissions secondaires, c’est-à-dire les émissions une fois le produit installé. Les mesures ont été réalisées dans un contexte d’environnement bâti.

Les chercheurs ont souligné que l’exposition à des concentrations d’isocyanate supérieures aux valeurs légales pouvait avoir lieu en cas d’application d’une mousse isolante par pulvérisation en l’absence d’équipement de protection. Ce cas peut ainsi gérer un risque pour l’ouvrier lors de la pose du produit. L’étude montre également que les retardateurs de flamme ne sont pas chimiquement liés au polyuréthane, et donc qu’il n’y a pas de corrélations entre eux. Les retardateurs de flammes ont été détectés en quantités mesurables dans les environnements intérieurs observés. L’étude a aussi montré que les catalyseurs avaient des impacts négatifs concrets sur la qualité de l’air intérieur.

Les chercheurs indiquent qu’en ce qui concerne les produits à pulvériser, des données supplémentaires sont requises pour évaluer leurs émissions à long terme et déterminer les stratégies de ventilation à adopter dans une optique d’économies d’énergie, de confort thermique et de bonne qualité de l’air intérieur.

Avec les données disponibles, y compris celles obtenues grâce à cette étude, il n’est pas encore possible de déterminer les impacts sanitaires associés à l’exposition à un seul composant ou à une combinaison de composants des produits à pulvériser. A l’issue de leur travail, les chercheurs proposent une matrice des risques pour les composés de polyuréthane et suggèrent que les retardateurs de flammes, leurs sous-produits et les composés résiduels impactent de manière notable la qualité de l’air intérieur. Ils suggèrent de réaliser d’autres études pour explorer ces pistes.

Retrouvez l’article (en accès payant) sur https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0360132319307711.

Références de l’article : Naldzhiev D., Mumovic D., Strlic M., 2019 : Polyurethane insulation and household products – a systematic review of their impact on indoor environmental quality. [En ligne]. Building and Environment.

Polyuréthane et qualité de l’environnement intérieur (QEI)

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