Méthodologie

La qualité de l’air intérieur (QAI), la consommation énergétique, le comportement des occupants et leur satisfaction ont été étudiés et comparés pour 650 bâtiments localisés à l’ouest de la Suisse. Parmi ces bâtiments, 217 étaient initialement des bâtiments basse consommation (groupe M), et 433 avaient fait l’objet d’une rénovation énergétique (groupe R). Les données ont été collectées à partir d’enquêtes par questionnaire portant sur :

  • Les caractéristiques des bâtiments ;
  • La satisfaction des occupants ;
  • Les éventuels symptômes qu’ils ont constatés ;
  • Les concentrations de polluants intérieurs (radon, composés organiques volatils totaux, formaldéhyde et moisissures).

Efficacité énergétique

Les résultats ont tout d’abord montré que 90% des bâtiments du groupe M recourraient à des sources d’énergie renouvelables et bas carbone. En revanche, pour les bâtiments du groupe R, ce pourcentage chutait à 40%. Les consommations électriques des deux types de bâtiments étaient similaires. Cependant, les bâtiments rénovés consommaient davantage de gaz et de fioul domestique, avec à la clé des émissions supérieures à celles des bâtiments nativement performants énergétiquement.

Qualité de l’air intérieur

Les concentrations des polluants de l’air intérieur observées, pour leur part, étaient généralement en dessous des valeurs guides maximales. Néanmoins, les mesures ont permis de constater des concentrations bien moins élevées au sein des bâtiments du groupe M. Ce constat s’applique à tous les polluants étudiés.

Au niveau du renouvellement d’air, les chercheurs ont constaté une prépondérance de la ventilation naturelle dans les bâtiments rénovés. En revanche, les occupants des bâtiments nativement basse consommation recourraient plutôt à la ventilation mécanique. Aucune différence marquante n’a pu être relevée entre la satisfaction ainsi que les symptômes auto-déclarés des occupants des bâtiments du groupe R et du groupe M.

Conclusion

L’étude permet donc plusieurs constats. Tout d’abord, l’air intérieur semble de bonne qualité au sein des bâtiments basse consommation. Cependant, pour obtenir les meilleurs résultats, il semble selon cette étude préférable de recourir à un système de ventilation mécanique. L’étude permet d’autre part d’observer les bénéfices des bâtiments basse consommation en termes énergétiques. Ces bénéfices sont notamment observables pour les bâtiments nativement basse consommation.

En revanche, l’étude montre aussi que le type de bâtiment (nativement basse consommation ou rénové) n’a pas d’influence sur la santé et le confort. Ces deux paramètres étaient ainsi comparables dans les deux groupes. Notons par ailleurs qu’il faudrait vérifier ces bénéfices sanitaires par des visites médicales. Celles-ci permettraient de valider les observations par des données objectives. D’autre part, soulignons que la bonne maintenance du système de ventilation est essentielle. Elle garantit une ventilation efficace, donc une qualité d’air intérieur satisfaisante et par conséquent la santé des occupants.

Pour plus d’informations sur la qualité de l’air intérieur, rendez-vous sur le site Info Air Intérieur.


Références : Yang S., Pernot J. G., Jörin C. H. et al., 2019 : Energy, indoor air quality, occupant behavior, self-reported symptoms and satisfaction in energy-efficient dwellings in Switzerland. [En ligne]. Building and Environment. Disponible en libre-accès sur : <https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0360132319308315>.

Qualité de l’air intérieur, consommation énergétique, confort et santé au sein de bâtiments performants énergétiquement en Suisse

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