Une étude, parue cette année dans la revue Energy and Buildings, s’intéresse à l’impact de la chaleur provenant de l’extérieur sur la qualité de l’air intérieur. Pour ce faire, les auteurs ont pris comme objet d’étude deux écoles nouvellement construites dans la région des Midlands en Angleterre. Les normes de constructions récentes favorisant l’isolation thermique, la question est de savoir si des hautes températures extérieures sont susceptibles d’impacter le confort thermique et la qualité de l’environnement intérieur des bâtiments.

Des études de terrain ont été menées pour évaluer la qualité de l’air intérieur et les niveaux de surchauffe dans les huit salles de classe récemment construites des deux nouvelles écoles primaires à faible émission de carbone, pendant les saisons de chauffage et de non-chauffage.

Les résultats pour la période sans chauffage indiquent que les salles de classe ont connu une ventilation/vitesse plus faible, une concentration de CO2 plus élevée et une surchauffe pendant l’été. Cela indique que la QAI est affectée par les stratégies de conception de ventilation existantes ou par leur absence, souvent causée par la conception de couloirs adjacents. Il semble ainsi que lors de la conception la mise en place d’ouvertures ou de fenêtres pour améliorer la ventilation transversale naturelle des salles de classe sont des pratiques qui n’ont pas été totalement envisagées.

Les résultats indiquent également que lorsque les températures de l’air extérieur baissent dans l’après-midi, les températures de l’air intérieur restent élevées dans les salles de classe. Cela peut s’expliquer par le taux d’occupation et l’isolation des bâtiments étanches.

Les auteurs ont également constaté que, pour les salles de classe étudiées, une surchauffe a été observée pendant l’été, avec des températures de l’air intérieur et de l’ensemble du bâtiment supérieures aux normes et réglementations acceptables pendant plus de 60 % des périodes d’occupation. Face à ces résultats, les auteurs demandent à ce que la ventilation dans les écoles doit être considérée plus attentivement et se voir accorder autant d’importance que l’efficacité de l’énergie thermique. De même, les niveaux de particules fines PM2,5 observés durant la période de l’étude suggèrent que l’exposition annuelle de chaque personne aux PM2,5 dans la salle de classe était supérieure à la recommandation annuelle fournie par les directives 2010 de l’OMS.

Références :
Mohamed S., Rodrigues L., Omer S., et al., 2021 : Overheating and indoor air quality in primary schools in the UK [En ligne] Energy and Buildings, vol.250
https://doi.org/10.1016/j.enbuild.2021.111291

Impact de fortes températures extérieures sur la QAI : étude de cas dans des bâtiments scolaires

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