Retrouvez toutes les réponses aux questions les plus souvent posées lors des formations, salons, conférences…

Tout savoir sur la RE2020

C’est quoi la QAI ?

Il s’agit de la qualité de l’air intérieur, c’est une étude de paramètres de confort et de composition de l’air dans les environnements clos pour assurer la santé des usagers.

La QAI a-t-elle évoluée avec, par exemple, les virus respiratoires ?

Oui, l’actualité de ces deux dernières années a remis davantage l’importance l’utilité d’avoir des systèmes de ventilation qui fonctionnent.
Depuis 15 ans, un système de ventilation sur deux ne fonctionne pas.

Quelles sont les conséquences et cas de mesure de pression non-conforme ?

Une non-conformité sera alors déclarée, cette non-conformité sera alors reportée sur l’attestation de prise en compte de la réglementation énergétique et environnementale.

Un opérateur reconnu par le ministère en charge de la construction devra vérifier lui-même cette non-conformité.

Il remettra alors un rapport ou figurera une mention explicite qui conclura si le système est conforme ou non-conforme.

A quelle date la RE2020 sera obligatoire ?

La RE2020 est obligatoire pour tout permis de construire déposé au 1 janvier 2022, c’est donc vers juin que les opérateurs seront reconnus par le ministère en charge de la construction.
De plus, les organismes de formations sont en train de mettre en place les formations qu’ils soumettront à l’administration publique pour être reconnu en tant que formations qualifiantes.

Monoxyde de carbone

Comment expliquer les intoxications au CO alors que le logement est équipé d’une chaudière dite étanche ?

Dans la plupart des cas, le problème d’intoxication est dû à un déboîtement du conduit. Le plus souvent, c’est le terminal qui a été déboité. Il s’agit d’un problème de montage (montage du conduit d’évacuation des produits de combustion et du conduit d’amenée d’air comburant) ou un problème qui survient suite à une intervention ultérieure (exemple un couvreur intervenant en toiture qui modifie le montage du terminal).

Dans ce cas, l’amenée d’air comburant ne parvient plus correctement jusqu’à l’appareil à combustion : il y a donc production de CO qui, ensuite, se retrouve dans le volume habitable.

Est-il recommandé d’utiliser un détecteur de monoxyde de carbone. Ce type de capteur est-il fiable ? Où doit-on les positionner ?

Il est recommandé de les utiliser mais :

  • Il est très important de rester attentif aux autres signes d’intoxications ;
  • le capteur ne doit, en aucun cas, se substituer aux actions de prévention (respect de la réglementation et des règles de l’art pour la mise en œuvre de l’installation, entretien réalisé annuellement).

A notre connaissance, il y a peu de retour sur la fiabilité des capteurs commercialisés pour le grand public.

Concernant l’emplacement du capteur : il est recommandé de le positionner à proximité de l’appareil à gaz. Un second capteur peut être positionné à proximité des chambres.

Quels sont les risques de court-circuits des flux d’air dans le cas où il y aurait une VMC co-existant avec un appareil non-étanche raccordé ?

Il est rappelé qu’il faut être vigilant au domaine d’emploi d’un système de VMC par rapport aux équipements de production de chauffage et d’ECS installés dans le même volume habitable. En effet, en VMC simple flux, les entrées d’air n’ont pas été dimensionnées pour permettre l’amenée d’air comburant en quantité suffisante pour un appareil à circuit de combustion raccordé.
Dans le cas où il y aurait un appareil à circuit de combustion non étanche raccordé et que le local disposerait d’une amenée d’air directe, cette dernière pourrait court-circuiter l’amenée d’air neuf dans les autres pièces (par exemple : l’amenée d’air neuf des chambres serait insuffisante si le séjour est équipé d’un appareil à circuit de combustion et dispose d’une amenée d’air directe).
Enfin, le fonctionnement de la ventilation mécanique peut engendrer une inversion de tirage de l’appareil à circuit de combustion raccordé.

La qualité de l’air intérieur dans les écoles et crèches

La qualité de l’air intérieur dans les écoles et crèches est devenue un enjeu de santé publique.

La conception d’un nouveau bâtiment, la réhabilitation thermique ou le choix des matériaux peuvent avoir un impact sur cette qualité de l’air respiré.

Par qui se faire accompagner dans la construction d’une crèche écologique ?

Se faire accompagner par une assistance à maîtrise d’ouvrage qui est formée à cette question là déjà en amont des projets pour que dans la sélection de maîtrise d'œuvre il y ait déjà toutes les compétences qu’il faut. Le principal c’est de bien se faire accompagner de A à Z sur toute la longueur de l'anticipation du chantier et aussi pendant le chantier. Attention également au choix du mobilier qui ne doit pas être émissifs en termes de volatiles.

Arrive-t-on toujours à avoir les données sur la composition des produits de construction ?

Les fiches d’information ne sont pas toujours complètes..  Il est important de questionner les fournisseurs sur la méthode de fabrication.. Certaines fiches sont très complexes  à analyser.. Il est donc important de limiter au maximum le nombre de type de matériaux que l’on met en œuvre, essayer de les vérifier un maximum en amont et faire des choix stratégiques.

Aération / Ventilation

Est-ce obligatoire de faire nettoyer les systèmes de ventilation après des travaux de rénovation ?

Dans le cas d’une rénovation d’un bâtiment, il n’y a pas d’obligation réglementaire concernant le nettoyage des systèmes de ventilation. Mais c’est une question de bon sens : protéger puis nettoyer les entrées d’air, les bouches d’extraction et l’unité de ventilation permet d’éviter l’accumulation de poussières dans le système.

Est-il pertinent d’utiliser le système de ventilation du logement pour assurer le renouvellement d’air en phase chantier ?

Non. Il est recommandé de ventiler/aérer le logement lors du chantier afin d’éviter la contamination par des polluants, néanmoins il faut utiliser un système de ventilation provisoire ou une aération aux moments cruciaux du chantier (les étapes qui engendrent beaucoup d’humidité, de poussières et de polluants chimiques) pour ne pas contaminer le système de ventilation définitif.

Est-ce qu’une aération par ouverture des fenêtres suffit pour assurer la bonne QAI d’un logement ?

Non ce n’est pas suffisant pour assurer une bonne QAI. Une bonne QAI nécessite un renouvellement d’air contrôlé, ce qui peut se faire grâce à la mise en place d’un système de ventilation, correctement conçu et mis en œuvre.

C’est quoi la VMR ? Comment ca fonctionne ?

La ventilation mécanique répartie, cela consiste à avoir un extracteur d’air par pièce humide quand il y a une difficulté d’implantation d’un système aéraulique parce que les pièces sont trop espacées entre-elles.

Chaque extracteur doit être raccordé à l’extérieur pour que l’air soit extrait à l’extérieur du bâtiment.

Il peut être utilisé en débit de pointe, c’est-à-dire un débit complémentaire pour une extraction d’air plus importante, nous en aurons besoin lorsqu’on cuisine par exemple.

C’est quoi la VMC ?

La ventilation mécanique contrôlée, il s’agit d’un dispositif assurant le renouvellement de l’air à l’intérieur des pièces.

Comment entretient-on une VMC ?

Tout dépend s’il s’agit d’un simple flux ou d’un double flux.

Pour le simple flux, un simple entretien des bouches d’extraction est suffisant.

Pour le double flux, il faut essentiellement changer les filtres, entretenir les bouches d’aération régulièrement et enfin sur les réseaux rigides ou semi-rigides un entretien est nécessaire.

Il y a-t-il une obligation réglementaire pour l’entretien ?

Il n’y a pas d’obligation à entretenir son VMC, à l’exception du collectif.

LE VMC doit être C4, il s’agit d’un terme pour expliquer que le VMC doit pouvoir extraire des fumées à 400 degrés pendant une demi-heure et permettre en cas d’incendie dans un des logements de limiter le risque de propagation des fumées d’un logement à un autre.

Un entretien annuel et donc imposer dans ce cas précis.

Quel VMC faut-il prévoir en rénovation ? simple flux ou double flux ?

Il y a beaucoup de choses à prendre en compte, le bâtiment dans lequel je suis ? La place disponible ? Quels types de rénovation performante je mets en place ? Globale ou non ? Suis-je capable d’avoir une étanchéité à l’air suffisante ? Le niveau de performance que je souhaite atteindre ? Mes moyens financiers ?

Ce sont ces questions qu’il faut se poser en phase de diagnostic pour justifier s’il faut utiliser un simple flux ou un double flux.

Peut-on se fier aux purificateurs d’air ?

L’ANSES, dans son article “Épurateurs d’air intérieur : une efficacité encore à démontrer“ met en avant cette conclusion “[...] d'une façon générale, les données scientifiques collectées et analysées ne permettent pas de démontrer l’efficacité et l’innocuité en conditions réelles d'utilisation des dispositifs d'épuration de l'air intérieur fonctionnant sur les principes de la catalyse ou photocatalyse, du plasma, de l’ozonation ou de l’ionisation.

Pour une bonne QAI, mieux vaut appliquer ces principes :

  • Limiter les sources de pollution. Cela passe par le choix de matériaux et techniques constructives, par exemple.
  • Mettre en place une ventilation pour éliminer les polluants qui n’ont pas pu être évités ainsi que l’humidité produite quotidiennement par les occupants.

Une fois ces règles appliquées, l’utilisation d’un purificateur est-elle réellement nécessaire ?

Matériaux / Construction

Les matériaux de type plaques de plâtre sont-ils un élément de développement de moisissures en cas d’humidité ?

Le développement de moisissures est dû à l’apparition de phénomènes de condensation superficiels, eux-mêmes causés par une insuffisance de renouvellement d’air, une température de paroi faible (une insuffisance de chauffage et/ou pont thermique) et/ou sources de vapeur d’eau excessive. Le matériau n’est donc pas un problème en soi, mais sert de support au développement des moisissures.

Dans quelle mesure le formaldéhyde présent dans les panneaux MDF et agglomérés est-il malsain ?

Lors de la construction ou de la rénovation, il est souvent fait usage de panneaux MDF et OSB, ce sont des panneaux de fibres. Ces panneaux sont utilisés comme matériau de construction ou de décoration et peuvent être traités ou non, par exemple des portes intérieures laquées. Selon leur composition, ces matériaux peuvent contenir du formaldéhyde en raison de la colle utilisée.

Est-il judicieux de remplacer les vieux revêtements de sol d’une habitation au regard de la QAI ?

Si vous avez un vieux vinyle chez vous, gardez-le ! En effet, il a eu le temps d’émettre tous ses polluants. Si vous voulez changer pour un autre type de sol, privilégiez les matériaux peu émissifs.

Lors d’un projet de rénovation, la phase de déconstruction n’est-elle pas plus dangereuse que la phase de construction ?

Chaque phase a ses propres spécificités. La phase déconstruction engendre une quantité importante de poussières, pouvant contenir des substances dangereuses telles que le plomb, les particules fines, l’amiante… Les personnes impliquées dans cette phase seront directement impactées de manière importante. Notons qu’avant la démolition, il est nécessaire de faire un diagnostic amiante !
La phase construction, elle, peut d’une part impacter les personnes impliquées lors de cette phase (exposition aux COV par exemple lors de la pose d’un revêtement de sol) mais des émissions de polluants dues aux matériaux et aux techniques constructives vont également impacter les futurs habitants et ce, sur une plus longue période, mais en concentration plus faible.
L’exposition n’est donc pas la même durant les 2 phases. Les substances polluantes sont aussi différentes.
En phase de destruction, les personnes impliquées sont exposées malgré elles à la pollution due aux matériaux mis en place. À l’inverse, en construction, l’exposition des occupants aux polluants peut être diminuée grâce au choix des matériaux, techniques constructives et équipements.
Dans tous les cas, il est important, lors de la destruction et de la construction, d’employer les équipements de protection individuelle.