Selon le nouvel arrêté royal, l’employeur doit réaliser maintenant une analyse des risques vis-à-vis de la qualité de l’air intérieur. A cet effet, il faut tenir compte des différentes sources de pollution évoquées:
- la présence et l’activité physique des personnes;
- les produits et matériaux présents sur le lieu de travail (y compris les matériaux de construction);
- l’entretien, la réparation et le nettoyage des lieux de travail;
- la qualité de l’air neuf (ventilation), la pollution et le fonctionnement des systèmes de ventilation, de traitement de l’air et de chauffage.
L’employeur doit prendre les mesures techniques et/ou organisationnelles nécessaires pour arriver à une concentration de CO2 dans les locaux généralement inférieure à 900 ppm. Cela correspond environ à un débit de ventilation minimal de 40 m3/h par personne présente. La concentration moyenne dehors généralement admise est de 400 ppm. Le paramètre de 900 ppm est une concentration de CO2 de 500 ppm au-dessus de cette valeur.
D’autres polluants de l’air extérieur sont également pris en compte. Il s’agit des NO2, PM10 et PM2,5. La cellule interrégionale de l’environnement (CELINE) permet d’avoir les données concernant les sites en Belgique.
Mesures actuelles de la qualité de l’air en Belgique : https://www.irceline.be/nl/voorpagina?set_language=nlhttps:
Toutefois, si l’employeur peut démontrer, sur la base de l’analyse des risques, que les employés bénéficient d’une protection équivalente ou meilleure, suite à la diminution voire à la suppression de sources de pollution (exemple : par le choix de matériaux peu émissifs), alors le seuil de CO2 dans les locaux de travail peut être de 1200 ppm, ce qui correspond à un débit de ventilation minimal de 25 m3/h par personne présente.
Pour les bâtiments existants ne pouvant pas satisfaire à ces normes dans l’immédiat, un plan d’actions doit être élaboré afin que, à terme, les normes soient respectées. Il faut établir un planning en étapes pour améliorer la situation progressivement avec des mesures à court, moyen et long termes.
Pour les nouvelles constructions (ou les réhabilitations lourdes nécessitant un permis de bâtir) datant d’après le 1 janvier 2020, l’employeur doit veiller à ce que les nouvelles règles soient respectées.
Pour plus d’informations : https://www.etaamb.be/nl/koninklijk-besluit-van-02-mei-2019_n2019201857.html