L’Alliance HQE-GBC a publié une note de cadrage sur le sujet de la mise en place de capteurs de mesure de la qualité de l’air intérieur (QAI) lors de la réception ou de l’exploitation d’un bâtiment.
L’offre de ces appareils s’est désormais diversifiée avec l’arrivée sur le marché de capteurs financièrement accessibles. Selon les modèles, ces appareils permettent de mesurer de façon indicative la température, l’hygrométrie mais aussi des polluants tel que le CO2, les particules fines et certains composés organiques volatils (COV) comme le formaldéhyde. Le document indique que ces appareils conviennent tout particulièrement aux gestionnaires de bâtiments et la restitution des résultats récoltés lors de campagnes de mesures est tout indiquée, après une indispensable mise en forme et interprétation, afin de renseigner les occupants ou les instances représentatives de personnel occupant.
Les auteurs rappellent que ces capteurs à bas coût fournissent des mesures dites « indicatives » voire une « estimation objective » de la qualité de l’air intérieur (au sens de la Directive européenne n° 2008/50/CE du 21/05/08 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe ; par exemple pour les particules, l’incertitude acceptable est pour la mesure fixe de référence de 25%, pour la mesure indicative de 50% et pour l’estimation objective de 100%). Ainsi, ces capteurs ne peuvent remplacer les analyseurs de référence pour établir un état des lieux et connaître les concentrations des paramètres étudiés, mais peuvent permettre d’effectuer un suivi des variations et tendances des polluants au cours du temps.
Le groupe de travail « Indicateurs santé-confort » de l’Alliance HQE-GBC propose dans cette note des informations clés afin que le futur utilisateur puisse faire son choix en matière d’équipements, et dispose d’informations concernant les modalités d’installation des appareils et d’interprétation des données produites . Ces appareils peuvent aider les professionnels à piloter des moyens de remédiation de la QAI (ventilation, recirculation, traitement) selon leurs besoins.
Pour la mesure en continu du CO2, les capteurs utilisant la technologie de spectrométrie d’absorption infrarouge non dispersif sont préconisés. Cette mesure est importante pour pouvoir juger de la bonne qualité du système de ventilation/renouvellement d’air d’un bâtiment ou d’une pièce. Le document propose également une comparaison de capteurs mesurant les particules fines et les COV en soulignant leurs points forts selon leurs prix. Les technologies de ces appareils évoluent rapidement et l’AFNOR travaille actuellement sur un guide relatif à ces technologies pour exposer les avantages et inconvénients liés à leur usage.
La note de cadrage est disponible à cette adresse : http://www.hqegbc.org/wp-content/uploads/2021/06/CADRE-QUALITE-AIR-CAPTEURS.pdf