Avec le développement des objectifs de décarbonisation de l’Europe, de nombreux projets destinés à limiter la consommation énergétique des bâtiments (et donc leurs émissions polluantes) ont vu le jour. Dans le cadre de ces projets, des procédures d’évaluation des bâtiments ont été développées. On observe que ces évaluations ne tiennent pas seulement compte de l’impact des bâtiments sur la qualité de l’air extérieur, mais aussi de la qualité de l’air intérieur en leur sein.
Cet article passe en revue les critères d’évaluation de la qualité de l’environnement intérieur de 40 certifications de bâtiments basse consommation, dont plusieurs françaises ou européennes. Une analyse croisée de ces certifications a permis aux auteurs d’identifier neuf paramètres principaux d’évaluation de la QEI, qu’ils ont regroupé en quatre grandes catégories : le confort thermique, le confort acoustique, le confort visuel et la qualité de l’air intérieur (QAI). Concernant cette dernière catégorie, la plupart des certifications utilisent comme critères :
-le débit de ventilation
-les concentrations de composés organiques volatils totaux
-les concentrations de formaldéhyde, dioxyde de carbone, monoxyde de carbone, particules PM10, particules PM2,5, ozone, benzène et radon
Un score est attribué pour chaque critère de chacune des catégories pré-citées, de manière à déterminer un score global de qualité de l’environnement intérieur. Les auteurs ont également étudié la part prise par chacune de ces catégories de critères : la qualité de l’air intérieur (QAI) arrive en tête, représentant 34% de la note globale attribuée.
Les auteurs indiquent que leur travail peut servir de base pour déterminer des critères d’évaluation de la QEI inspirés de ceux communément employés par les certifications de bâtiments basse consommation. Il peut ainsi être utile à tout professionnel du bâtiment pour évaluer de manière globale le bâtiment, d’une part au niveau de son impact environnemental et d’autre part au niveau de son impact sur la santé et le bien-être des occupants. A noter que cette étude ayant été axée sur les bâtiments de types hôtels et bureaux, sa réutilisation est surtout pertinente dans le contexte de bâtiments tertiaires.
Références : Wei W., Wargocki P., Zirngibl J. et al., 2020 : Review of parameters used to assess the quality of the indoor environment in Green Building certification schemes for offices and hotels. [En ligne]. Energy and Buildings, vol. 209. Disponible (en accès payant) sur https://doi.org/10.1016/j.enbuild.2019.109683.
