Cette étude européenne traite des effets sanitaires de plusieurs polluants de l’air intérieur, tout en analysant l’influence de plusieurs paramètres physiques et de confort. L’article met en avant les bénéfices de la ventilation pour la maîtrise des effets sanitaires des polluants.
Dans le cadre de l’étude SINPHONIE, des chercheurs ont collecté dans 115 écoles de 54 pays européens des données relatives à la qualité de l’air intérieur ainsi qu’à divers paramètres physiques et de confort. Sur ce premier axe, les données montrent que les élèves sont fréquemment exposés à des concentrations en polluants supérieures aux valeurs guides européennes.
Les chercheurs ont ensuite comparé ces mesures avec les symptômes développés par les enfants. Ils ont constaté que les enfants les plus exposés aux particules PM2,5, au benzène, au limonène, à l’ozone et au radon avaient plus tendance à souffrir de symptômes respiratoires, oculaire ou systémiques. Plus encore, l’exposition au limonène et à l’ozone semble favoriser les symptômes de tout type. D’autre part, les observations ont montré que tous les composés organiques volatils (COV) favorisaient les symptômes au niveau des voies respiratoires inférieures et supérieures ainsi que les troubles systémiques.
L’étude a également permis de mettre en valeur l’effet protecteur de certains paramètres physiques et de confort. En effet, plus le taux de ventilation est bon, plus le risque de développer des symptômes oculaires diminue. De la même manière, la température semble avoir une sorte d’effet protecteur, avec une diminution des symptômes au niveau des voies respiratoires supérieures.
Références : Baloch R. M., Maesano C. N., Christoffersen J., 2020 : Indoor air pollution, physical and comfort parameters related to schoolchildren’s health: Data from the European SINPHONIE study. [En ligne]. Science of the Total Environment, vol. 739, 14 p. Disponible en accès payant sur https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0048969720333908