Une étude publiée dans la revue Journal of Building Engineering par des chercheurs du Cerema et du CNRS s’est penchée sur les indicateurs pertinents pour l’évaluation de la performance de la ventilation de la qualité de l’air intérieur (QAI) en milieu résidentiel.
Les indicateurs généralement utilisés jusqu’ici dans la recherche sont le CO2 et l’humidité. En se basant sur les normes, la littérature scientifique, les règlementations des différents pays européens ainsi que les ressources de l’AIVC, les auteurs de l’étude ont tenté d’aller plus loin dans le nombre d’indicateurs afin de ne négliger aucun paramètre.
Sur la base de quatre paramètres (l’humidité, le CO2, les particules fines PM2,5 et le formaldéhyde), ils ont identifié cinq indicateurs pertinents :
– l’exposition cumulative maximale au dioxyde de carbone (CO2) supérieure à 1.000 ppm ;
– l’exposition cumulative maximale des occupants au formaldéhyde (HCHO) et aux particules fines (PM2,5) ;
– le pourcentage maximal de temps avec une humidité relative (HR) supérieure à 70 % (risque de condensation) ;
– le pourcentage maximal de temps avec une HR en dehors d’une plage de 30-70 % (risque pour la santé).
Les auteurs justifient ce choix d’indicateurs en présentant une méthode les exploitant pour comparer trois stratégies différentes de ventilation dans un bâtiment résidentiel à faible consommation d’énergie. Cette comparaison a permis de d’observer que, dans ce cas, un système de ventilation à flux d’air constant équilibré était plus performant pour la QAI et que la prise en compte d’autres paramètres que le CO2 et l’humidité était justifiée pour cet objectif.
Références : Poirier B., Guyot G., Woloszyn H., et al., 2021 : Development of an assessment methodology for IAQ ventilation performance in residential buildings : An investigation of relevant performance indicators [En ligne] Journal of Building Engineering, vol.43
https://doi.org/10.1016/j.jobe.2021.103140